posté le 11-01-2012 à 16:10:22
Babysitting bilingue : le phénomène des nourrices anglophones
![](http://farm8.static.flickr.com/7150/6612020207_5787cbf3f1.jpg)
Ca en fait des langues à apprendre
Beaucoup de parents veulent initier leurs enfants à la langue de Michael Jackson, chez eux, dès le berceau.
Intégrer une deuxième langue le plus tôt possible: une grande quantité
de parents aisés en rêvent pour leur petit. Désormais, ils sont très
nombreux à passer le cap en employant une nounou bilingue pour s'occuper
de leurs petits garnements.
La crème de la crème en cette période de rentrée scolaire est une nanny.
Venant d’Ecosse ou encore australienne, elle fait un échange
universitaire dans notre pays pour quelques années et s'est déjà occupée
de petits bouts de chou. Habituée à les surveiller au parc ou pendant
la toilette, elle leur enseignera encore les calculs dans la langue
anglaise et leur enseignera la dénomination des ingrédients en cuisinant
des gâteaux à la carotte.
Des Filles au pair introuvables
Nous sommes sollicités par des familles françaises de pure souche d’un
niveau social plutôt haut cependant aux caractéristiques très variées
qui estiment que leurs enfants doivent travailler leur idiomatismes au
plus tôt, commente Antoine Gentil, créateur et gérant de Babyspeaking.
Le reste des requêtes sont issues des travailleurs expatriés de retour
en France et jugeant important de renforcer les acquis de leurs bouts de
chou dans une langue secondaire. Quelques parents tentent de trouver
des nounous qui sont hispanophone, germanophone ou italophone, affirme
Antoine. Suite à quatre années passées dans la capitale espagnole,
Mathilde essaie de trouver une universitaire maitrisant la langue de
Julio Iglésias afin que ses bambines âgées de 6 et 9 ans gardent en
mémoire leur espagnol.
Les plateformes d'annonces spécialisés
regorgent de requêtes comme celle-ci : famille française à la recherche
d’une nounou australienne. De nombreuses entreprises se sont développées
dans le recrutement de nounous étrangère. Fondée en 2009 dans la
capitale, l’entreprise Babyspeaking a développé cette année une agence à
Lyon et une dernière à Lille. Employer ces nourrices anglaises d'un
nouveau genre n'est plus réservé aux franciliens ou des plus riches.
Avec les fonds donnés par la Caisse d'Allocation Familiale pour
faciliter la garde d’enfant et après abbatement fiscal, ce service aux
particuliers coûte en moyenne moins de 5 euros de l'heure.
D’après Catherine Leroy, fondatrice l’entreprise Le Répertoire de
Gaspard, employer une étudiante anglophone en semaine ou pour les
sorties des classes coûte moins cher que de rémunérer une baby-sitter et
un prof d’anglais. Concernant des très célèbres jeunes filles au pair
d’origine anglaise, logées par les familles, elles sont peu nombreuses.
Face à la demande importante, elles ne se satisfont que des annonces au
cœur de la capitale et se risquent à demander 150€ hebdomadaires,
commente Linda Bergonzi, fondatrice de l'interface d'annoncesABC
Families.
Ouverture sur le monde
Gilberte, mère d'une jeune Monique de 2 ans et quelques, ne s'attend
malgré tout pas à des exploits. La toute jeune, gardée depuis un an par
une jeune fille venant de Nouvelle Zélande quelques heures par semaine,
s'initie petit à petit à ces nouveaux accents même si pourtant elle ne
dialogue pas dans deux dialectes. «Notre enfant déclame des petits mots
mais on ne les comptes pas! L'ensemble se passe par le jeu, de façon
musicale. Nous souhaitons avant tout que la petite s'épanouisse et lui
offrir une ouverture sur d'autres cultures», affirme la mère.
Pour quelques-uns, l'initiation peut démarrer très jeune. Dès douze
mois. Certains couples souhaitent avoir des nounous qui ont la
possibilité d'aller attendre la sortie des petits à la crèche et
accoutumer leur oreille très tôt à la langue de Lady Gaga. Ca vient
certainement de Luc Chatel étant donné que la recherche de baby-sitters
bilingues est en pleine expansion aujourd’hui, indique Catherine Leroy.
En janvier, Chatel avait en effet plaidé pour l’étude de l'anglais avant
l’entrée au primaire.
«Les pères et mères ne s'attendent pas à ce que leur progéniture
devienne maîtrisant une seconde langue en quelques semaines, décrit
Antoine. Il se trouvera toutefois des progressions au bout de quelques
mois si l'emploi de la baby sitter est régulier.» Un grand contingent de
parents aisés ayant étudié une langue secondaire au lycée et sans
suffisament l'exercer à l'oral désirent en priorité que leur bambin sera
dans de meilleures dispositions qu'eux à l'étranger et moins angoissés
par des ennuis de diction. «Les parents les plus volontaires devraient
veiller de ne pas créer de blocage leur enfant. Après la journée d'étude
, ces petits peuvent être exténués et la qualité de l'intéraction avec
la nanny doit s'avérer prioritaire sur le cours de langue» , souligne
Catherine.
Et sinon, ça peut servir :
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