posté le 24-01-2012 à 17:51:53
Garde à domicile : nounous bilingues
Always Proud of the Colours : Lady Isobel
Beaucoup de parents aimeraient initier leurs bambins à l'anglais, chez eux, dès le berceau.
Apprendre une langue secondaire dès la maternelle: de nombreux jeunes
parents le souhaitent pour leur bébé. Maintenant, ils sont un nombre en
croissance continue à passer à l'acte en ayant recours aux soins d’une
babysitter maîtrisant une autre langue pour prendre soin de leurs
chenapans.
L’oiseau rare espéré en cette période de rentrée est une baby-sitter
anglophone. Anglaise voire canadienne, elle fait un échange
universitaire dans notre pays pour quelques années et s'est déjà occupée
de bouts de chou. Ayant l’habitude de rester vigilante au jardin
municipal ou à l’heure du bain, elle leur apprendra encore l’alphabet
dans la langue de Shakespeare et leur apprendra le nom des condiments en
cuisinant des donuts.
Ouverture d’esprit
Gertrude, maman d'une petite Léa de deux ans et quelques, ne prévoit
toutefois pas à des miracles. La fillette, babysittée depuis plus d'un
semestre par une jeune fille venant de Nouvelle Zélande un jour chaque
semaine, découvre en douceur à ces nouveaux dialectes mais pourtant ne
parle pas dans deux langues. «Elle répète des petits mots mais on ne
fait pas de décompte! L'intégralité de l'apprentissage passe de façon
ludique, de façon musicale. Nous désirons autant que possible qu'elle
s'amuse et lui fournir une ouverture sur l'extérieur», affirme la mère.
«Les familles n'espèrent pas que leur progéniture devienne multilingue
en si peu de temps, annonce Antoine. Il obtiendra néanmoins des progrès
après plusieurs mois si jamais la garde est régulière.» Nombre de jeunes
parents ayant appris une langue secondaire au collège et sans beaucoup
la pratiquer à l'oral souhaitent avant tout que leur garnement s'avérera
plus dégourdi qu'eux dans un pays étranger et moins angoissés par des
problématiques de diction. «Les plus ambitieux devraient se méfier de ne
pas complexer leur petit. Au retour de la journée de cours
, ces enfants sont fourbus et la qualité de l'intéraction avec la nounou
doit s'avérer prioritaire sur l'apprentissage de l'anglais» , rappelle
Catherine.
Dans certaines familles, l'initiation peut se
décider très jeune. Dès douze mois. Des parents cherchent des
prestataires qui puissent aller attendre la sortie des enfants à l’école
maternelle et aiguiser leur oreille dès le plus jeune âge à la langue
de Lady Gaga. C’est peut-être l’effet Chatel puisque la recherche de
baby-sitters bilingues est en pleine expansion ces temps-ci, indique
Catherine Leroy. Au début de l’année, Luc Chatel avait soutenu la
découverte de l'anglais dès les toutes petites classes.
Des Jeunes filles au pair plus rares
Nous sommes contactés par des familles françaises d’un bon niveau social
mais aux profils très variés qui considèrent que leurs bambins
nécessitent de améliorer leur diction au plus tôt, décrit Antoine
Gentil, créateur et directeur de Babyspeaking. Les autres demandes
proviennent des expats de retour en France et jugeant primordiale de
conserver les acquis de leurs bouts de chou pour une langue étrangère.
Quelques parents sont à la recherche de nounous qui sont hispanophone,
nippophone ou italophone, complète Antoine. Suite à un séjour en
Argentine, Julie essaie de trouver une jeune étudiante maitrisant la
langue de Shakira pour que ses bambines âgées de six et neuf ans ne
perdent pas leurs acquis.
Les sites web de petites annonces ont
un grand nombre de requêtes de ce type : famille française cherche
baby-sitter anglophone. De nombreuses sociétés se sont étendues dans
l’emploi de nounous bilingues. Fondée pendant l'année 2009 dans la Ville
Lumière, l’agence Babyspeaking a mis en place cette année une antenne
dans la capitale des Gaules et une troisième à Lille. Employer ces
nounous anglaises des années 2000 n'est plus le fait des habitants de
l'Ile de France ou des plus fortunés. Avec les fonds donnés par la CAF
(Caisse d'allocations familiales) pour faciliter la garde d’enfant et
après déduction de l’impôt sur le revenu, ce service revient en moyenne à
4 ou 5 euros l'heure.
Du point de vue de Catherine Leroy, fondatrice l'agence Le Répertoire de
Gaspard, avoir recours à une étudiante en faculté américaine en semaine
ou pour après l’école coûte moins cher que de payer une baby-sitter et
un professeur particulier d’anglais. Concernant les fameuses jeunes
filles au pair d’origine anglaise, recueillies par les employeurs, elles
sont presque introuvables. Connaissant une demande soutenue, elles ne
s’accommodent que des annonces au cœur de la capitale et demandent
parfois aux alentours de 130 euros hebdomadaires, stipule Linda
Bergonzi, fondatrice du site web de petites annoncesABC Families.
Aujourd'hui : http://www.prima.fr/creatif/le-tricot-de-fevrier-2012/7910088/