posté le 04-03-2012 à 12:07:17
Garde à domicile : baby-sitters bilingues
TEA014
Un nombre important de jeunes parents aimeraient familiariser leurs
bambins à la langue anglaise, à la maison, dès leur plus jeune âge.
Maîtriser une autre langue dès la maternelle: un grand contingent de
parents trouvent ça chouette pour leur progéniture. A l’heure actuelle,
ils sont toujours plus nombreux à passer à l'acte en embauchant une
babysitter maîtrisant une autre langue pour dorlotter leurs bambins.
La perle rare convoitée en cette période de rentrée scolaire est une
baby-sitter anglophone. Britannique ou venant des Etats-Unis, elle
étudie en métropole pour quelques temps et a l’habitude de s’occuper de
petits. Ayant l’habitude de se montrer attentive au jardin municipal ou
au moment du bain, elle leur apprendra aussi le chant dans la langue de
Lady Diana et leur enseignera la dénomination des ingrédients en
élaborant des toffees.
Ouverture d’esprit
«Les parents ne prévoient pas que leur descendance se découvre
maîtrisant une langue secondaire en si peu de temps, affirme Antoine. Il
existera néanmoins des progressions après un certain temps lorsque la
garde s'avère régulière.» Un grand nombre de jeunes parents ayant
travaillé sur une deuxième langue au secondaire et sans proprement la
parler à l'oral souhaitent par dessus tout que leur bambin se trouvera
dans de meilleures dispositions qu'ils ne le sont hors de France et
moins décontenancés par des ennuis de prononciation. «Les parents les
plus ambitieux doivent se méfier de ne pas complexer leur bambin. Après
la journée de cours
, ils seront fatigués et l'efficacité du contact avec la baby-sitter se
doit de passer prioritairement sur le cours» , met en garde Catherine.
Parfois, l’apprentissage d’une seconde langue peut se décider dès la
maternelle. Dès la maternelle. Certaines familles aimeraient trouver des
jeunes femmes qui soient en mesure d'aller prendre des enfants à la
crèche et affuter leur oreille relativement tôt à la langue anglaise. Ca
vient certainement de Chatel car la recherche de jeunes filles
étrangères est plus conséquente cette année, souligne Catherine Leroy.
Au début de l’année, Luc Chatel s’était exprimé en faveur de
l’enseignement de la langue anglaise dès les toutes petites classes.
Sonia, mère d'une jeune Monique d'à peine deux ans et demi, n'espère
pourtant pas à des exploits. La toute jeune, gardée depuis l'année
dernière par une Néo-Zélandaise quelques heures par semaine, découvre
doucement à ces nouveaux dialectes mais ne parle pas dans deux
dialectes. «Elle déclame des petites phrases mais on n'en tient pas le
décompte! Tout se passe par le jeu, de façon musicale. En tant que
parents, nous désirons par dessus tout que notre fille se divertisse et
lui prodiguer une ouverture sur le monde», ajoute la mère.
Des Jeunes filles au pair plus rares
Du point de vue de Catherine Leroy, fondatrice l'agence Le Répertoire de
Gaspard, engager une étudiante en faculté australienne en semaine ou
pour la sortie des classes revient moins cher que de payer une nounou et
un prof d’anglais. Concernant des très célèbres jeunes filles au pair
venues tout droit d’Angleterre, demeurant chez les employeurs, elles
sont presque introuvables. Connaissant une demande forte, elles
répondent seulement aux offres au cœur de Paris et négocient parfois
plus de 100 euros la semaine, dénonce Linda Bergonzi, fondatrice du site
internet d'annoncesABC Families.
Les sites internet
d'annonces en ligne possèdent de nombreuses requêtes comme celle-ci :
jeune couple français à la recherche d’une nanny anglophone. Plusieurs
sociétés se sont lancées dans la sélection de nannys parlant une langue
étrangère. Créée au cours de l'année 2009 à Paris, la société
Babyspeaking a mis en place dernièrement une deuxième franchise dans la
capitale des Gaules et une autre à Lille. Avoir recours à ces nourrices
anglaises de nouvelle génération n'est plus l'apanage des seuls
Parisiens ou des gens fortunés. Avec les subsides donnés par la Caisse
d'Allocation Familiale pour la garde d'enfant et après déduction de
l’impôt sur le revenu, ce service de proximité revient en moyenne à 4 ou
5 euros l'heure.
Nous sommes contactés par des familles françaises de pure souche d’un
bon niveau social mais aux caractéristiques très différentes qui
considèrent que leurs progénitures ont tout intérêt à exercer leur
idiomatismes dès le plus jeune âge, affirme Antoine Gentil, créateur et
directeur de Babyspeaking. Les autres requêtes sont issues des
travailleurs expatriés revenus dans l’Hexagone et jugeant nécessaire de
renforcer les acquis de leurs bouts de chou pour une langue secondaire.
Certains sont en quête de gardes d'enfants qui sont hispanophone,
sinophone ou italophone, ajoute Antoine. Après quatre années passées à
Barcelone, Mireille essaie de trouver une étudiante venant d’un pays
hispanophone pour que ses fillettes de tout juste 6 et 9 ans ne perdent
pas leur espagnol.
garde d'enfant